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L'actualité vue par la cyberpresse par Emmanuel Meunier * |
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Programme d’échange de seringues en prison | ||
Des programmes d'échanges de seringues (PES) en prison existent dans 12 pays (Allemagne, Arménie, Biélorussie, Ecosse, Espagne, Iran, Kirghizistan, Luxembourg, Moldavie, Portugal, Suisse et Ukraine ; une cinquantaine d'établissements en tout). L'Espagne est l'unique pays européen à avoir étendu l'accès aux PES à l'ensemble de ses établissements pénitentiaires. L'eau de Javel est accessible dans un nombre croissant de systèmes pénitentiaires. Didier Jayle, ancien Président de la MILDT, estime inopportun le développement de ce type de programme, en considérant qu’ « il n'existe aucune donnée permettant d'affirmer que les pratiques d'injection dans les prisons françaises sont en augmentation et qu'elles constituent une urgence de santé publique aujourd'hui. » |
D’autre part, « l'héroïne et la cocaïne sont peu présentes dans la majorité des établissements », et le risque est d’y voir se développer l’injection de buprénorphine, fourni comme traitement de substitution par les médecins des UCSA et qui fait l'objet d'un trafic entre détenus. En outre, « force est de dire que les problèmes de la santé en prison sont majeurs et les carences multiples, encore augmentées du fait de la surpopulation carcérale, inversement proportionnelle à la densité médicale », et qu’on peut se demander si la création de PES est une priorité. Sources : |
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Injection à moindre risque | ||
Le centre d’injection InSite de Vancouvert ["Une évaluation publiée par « The Lancet »" in Réduction des risques - Actualité 2011 - 1er Semestre] mis en cause par le gouvernement Colombie britannique et le gouvernement conservateur vient de recevoir le soutien de la Cour suprême du Canada. AIDES, Médecins du Monde, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS) lancent le projet d'Accompagnement et d'éducation aux risques liés à l'injection (AERLI). |
L'objectif principal de ce projet, qui n'est encore qu'expérimental, est d'apprendre aux personnes à s'injecter de façon plus sûre, à mieux gérer les risques associés à cette pratique (risques infectieux, dommages veineux…). Avec AERLI, les personnes bénéficient de séances pédagogiques animées par des acteurs associatifs formés, dont un entretien individuel, un dialogue autour de leurs pratiques et un soutien pendant l'injection. Sources : |