Les chercheurs ont découvert le mécanisme sous-jacent à la dégénérescence lobaire frontotemporale (FTLD) provoquée par des variantes du gène de la protéine contenant de la valosine (VCP). Leur étude, qui a utilisé un modèle de mouche des fruits, révèle des informations clés sur la maladie, jetant ainsi les bases d’un futur développement thérapeutique.
Les résultats sont publiés dans Modèles et mécanismes de maladies. Les groupes de recherche étaient dirigés par le professeur agrégé Masaki Sone de la Faculté des sciences de l’Université de Toho et le professeur Hitoshi Okazawa de l’Institut des sciences de Tokyo et de l’Université de Maastricht aux Pays-Bas.
Les mécanismes sous-jacents à la FTLD sont provoqués par des variantes du gène VCP. La prolifération anormale de cellules souches neurales au cours du développement neuronal, déclenchée par la perte de la fonction du gène VCP, entraîne des symptômes neurodégénératifs.
La FTLD est une cause majeure de démence, avec une prévalence juste derrière celle de la maladie d’Alzheimer et de la démence à corps de Lewy. On sait que les mutations du gène VCP provoquent une FTLD héréditaire. Des études collaboratives antérieures, notamment celles menées par l’équipe du professeur Hitoshi Okazawa à l’Institut des sciences de Tokyo et l’équipe du professeur agrégé Masaki Sone à l’Université de Toho, avaient identifié que les dommages à l’ADN au cours du stade fœtal affectent l’apparition de la FTLD après des décennies d’utilisation d’un modèle murin.
Dans le nouveau travail, l’équipe a utilisé un modèle de mouche des fruits pour montrer que la perte de la fonction du gène VCP entraîne une prolifération anormale de cellules souches neurales au cours du stade de développement. Cette anomalie a été identifiée comme une cause directe des symptômes neurodégénératifs. Ces résultats offrent des informations fondamentales pour le développement de nouveaux traitements pour le FTLD.