Deux études ont révélé que le virus responsable du COVID-19 devient résistant à deux médicaments utilisés pour traiter les patients infectés.
Dans la première étude, une équipe combinée de l’Université Cornell et des National Institutes of Health a étudié les résultats du traitement pour les patients dont le système immunitaire est affaibli et qui ont reçu le médicament remdesivir. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Communications naturelles.
Dans la deuxième étude, une équipe de chercheurs de l’Université de Pittsburgh, du Brigham and Women’s Hospital, de l’Université de Stanford et de l’Université de Harvard a étudié les résultats pour les patients atteints de COVID-19 ayant reçu des médicaments antiviraux au cours des années 2021 à 2023. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Réseau JAMA ouvert.
Zhuo Zhou et Peng Hong, respectivement de l’Académie chinoise des sciences médicales, du Peking Union Medical College et du VA New York Harbor Healthcare System, ont publié un commentaire dans le même Réseau JAMA ouvert numéro décrivant le travail de la deuxième équipe.
Dans les années qui ont suivi le pic de la pandémie de COVID-19, les chercheurs en médecine ont continué à étudier le SRAS-CoV-2, ainsi que de nouvelles options vaccinales. Ils ont également travaillé au développement de nouveaux traitements pour les personnes infectées par le virus mais qui n’ont pas été immunisées ou dont le système immunitaire est affaibli.
Dans le cadre de cet effort, deux de ces thérapies, appelées remdesivir et nirmatrelvir, sont devenues les médicaments de référence pour les patients dont le système immunitaire n’est pas capable de combattre le virus. Mais comme ils sont antiviraux, ils courent le risque de devenir obsolètes à mesure que le virus mute.
Dans la première étude, les chercheurs ont séquencé l’ADN du virus infectant 15 patients atteints de COVID et ont découvert que le virus avait développé une sensibilité réduite au remdesivir et au nirmatrelvir. Ils ont également découvert que les virus mutés pourraient infecter d’autres personnes à proximité. Une note positive : les chercheurs ont découvert que l’administration des deux antiviraux aux patients éliminait le virus.
Dans la deuxième étude, l’équipe de recherche a étudié le traitement de 156 patients atteints du COVID-19 sur deux ans. Dans le cadre de cet effort, les chercheurs ont divisé les patients en deux groupes : ceux qui avaient reçu les médicaments antiviraux et ceux qui ne l’avaient pas reçu. Les virus présentant des mutations résistantes aux antiviraux étaient plus susceptibles d’être détectés chez les patients ayant reçu des médicaments antiviraux. L’effet était plus évident chez les personnes immunodéprimées et chez celles qui avaient reçu du nirmatrelvir.