Le Congrès mexicain adopte l’interdiction des cigarettes électroniques

Le Congrès mexicain a approuvé mercredi une réforme constitutionnelle interdisant la production, la distribution et la vente de cigarettes électroniques, s’associant ainsi à une répression croissante contre un appareil présenté comme moins nocif que le tabac.

Le Sénat a massivement soutenu un projet de loi promu par le gouvernement, qui a été approuvé la semaine dernière par la chambre basse du Parlement.

La réforme constitutionnelle doit maintenant être approuvée par les congrès des 32 États mexicains avant d’entrer en vigueur.

Le projet de loi interdit les cigarettes électroniques, y compris les vapes jetables, et interdit également l’usage illicite du fentanyl, un puissant analgésique à l’origine d’une épidémie d’opioïdes aux États-Unis.

Les vendeurs de cigarettes électroniques ont averti que le projet de loi entraînerait la clandestinité du marché du vapotage.

« Il y a près de deux millions de consommateurs de ces produits et en interdisant leur commercialisation… ils livrent ce marché au marché noir », a déclaré Cuauhtemoc Rivera, président de l’Alliance nationale des petits commerçants, à la chaîne de télévision Milenio.

En 2020, le gouvernement du président de l’époque, Andres Manuel Lopez Obrador, a interdit par décret la vente de cigarettes électroniques au Mexique.

Mais la Cour suprême a jugé l’année suivante que l’interdiction était inconstitutionnelle.

Plusieurs pays ont pris des mesures pour freiner le vapotage, arguant que la nicotine contenue dans les cigarettes électroniques crée une forte dépendance et que ses effets à long terme sur la santé publique sont inconnus.

L’Inde et Singapour ont interdit les cigarettes électroniques et Hong Kong a également annoncé cette année son intention d’interdire complètement cet appareil.

La Grande-Bretagne et la France ont désormais pour objectif d’interdire les vapes jetables.