Un régime à jeun peut améliorer la fonction rénale, suggère une étude

Chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique, la perte de podocytes, qui font partie de la barrière de filtration glomérulaire du rein, entraîne une progression irréversible de la maladie. Jusqu’à présent, les médecins et les chercheurs n’ont trouvé aucun moyen de prévenir efficacement les dommages, la perte et la détérioration des podocytes conduisant à une maladie rénale terminale.

Laura Perin, Ph.D., codirectrice du laboratoire GOFARR du Saban Research Institute of Children’s Hospital de Los Angeles, avec Valter Longo, Ph.D., professeur à l’USC Longevity Institute de la Davis School of Gerontology et international Les collaborateurs ont mené une étude qui offre des résultats prometteurs.

Dans l’étude, ils ont nourri des modèles animaux atteints d’une maladie rénale chronique avec un régime spécialisé à faible teneur en sel et imitant le jeûne (LS-FMD), équivalent à l’apport quotidien recommandé pour les patients humains atteints d’une maladie rénale chronique.

L’étude est publiée dans la revue Médecine translationnelle scientifique.

Les chercheurs ont découvert que six cycles de ce régime ralentissaient la détérioration des structures et des fonctions rénales chez les rongeurs. Surtout, il a induit la reprogrammation des podocytes et restauré les structures de filtration des reins.

Les animaux ayant reçu des interventions diététiques présentaient une réduction significative du rapport albumine/créatine (ACR) et de l’urée sanguine (BUN) quatre et six semaines après six cycles de régime, ainsi qu’une réduction significative des lésions glomérulaires et tubulaires, par rapport aux rongeurs nourris librement.

« Lorsque nous avons examiné ces modèles animaux, nous avons constaté que la fonction et la structure rénales à long terme étaient améliorées », explique le Dr Perin. « Le profil transcriptionnel des principales structures rénales ressemblait à celui d’un rat en bonne santé. Nous avons constaté au niveau moléculaire et cellulaire que ce régime imitant le jeûne induit une reprogrammation des podocytes et restaure la fonction rénale dans la glomérulopathie. »

Effets chez l’homme

Dans une étude pilote menée auprès de 13 patients atteints d’insuffisance rénale chronique, les cycles de régime imitant le jeûne protégeaient les reins, réduisant notamment la protéinurie et améliorant la fonction endothéliale par rapport aux patients n’ayant pas reçu d’intervention diététique.

« Ces résultats montrent que les cycles de la fièvre aphteuse peuvent favoriser la reprogrammation/régénération chez les souris et les rats, mais également augmenter la circulation des cellules progénitrices chez l’homme. Ils devraient donc être testés davantage pour le traitement des maladies rénales évolutives », explique le Dr Longo.

« Ce régime imitant le jeûne semble induire des changements dans l’expression des gènes qui ralentissent la dégradation des reins, suggérant des interventions potentielles pour les patients atteints d’insuffisance rénale chronique. »