Un nouveau modèle montre le potentiel du passage de la vaccination contre le virus du papillome humain à une approche non sexiste à une dose

Les programmes de vaccination canadiens pourraient passer à une approche de vaccination à dose unique contre le virus du papillome humain (VPH) et éliminer le cancer du col de l’utérus, suggère une nouvelle modélisation dans Journal de l’Association médicale canadienne.

« Nos résultats ont des implications politiques importantes au Canada et dans d’autres pays à revenu élevé similaires évaluant l’opportunité de passer à la vaccination contre le VPH à une dose », écrit le Dr Marc Brisson, professeur titulaire à l’Université Laval, Québec, et directeur de l’Université de mathématiques. Laboratoire de modélisation et d’économie de la santé des maladies infectieuses du Centre de recherche du CHU de Québec–Université Laval.

Des pays du monde entier réfléchissent à l’opportunité de passer d’une approche de vaccination contre le VPH à 2 doses à 1 dose après une recommandation de 2022 du Groupe consultatif stratégique d’experts sur la vaccination de l’Organisation mondiale de la santé, basée sur des preuves d’essais cliniques. Le virus du papillome humain peut provoquer le cancer du col de l’utérus et d’autres maladies.

Des chercheurs de l’Ontario et du Québec ont modélisé divers scénarios basés sur des approches à 1 et 2 doses pour éclairer les recommandations du Comité consultatif national canadien de l’immunisation et du Comité sur l’immunisation du Québec.

Le groupe a découvert qu’une vaccination non sexiste à une dose pourrait prévenir un nombre similaire de cancers du col de l’utérus à deux doses, si la protection vaccinale reste élevée pendant les périodes d’activité sexuelle maximale.

« Tous les scénarios de vaccination à une dose, même les plus pessimistes, devraient représenter une utilisation beaucoup plus efficace des doses de vaccin que la vaccination à deux doses ; ces scénarios devraient également tous conduire à l’élimination du cancer du col de l’utérus au Canada entre 2032 et 2040. « , écrivent les auteurs.

Cette approche constitue une utilisation plus efficace des doses de vaccin et devrait contribuer à éliminer le cancer du col de l’utérus au Canada.

« La pandémie de COVID-19 a eu un impact sur la vaccination contre le VPH au Canada, en particulier parmi les sous-groupes de population vulnérables. Les économies économiques potentielles liées au passage à la vaccination à une dose et à sa flexibilité programmatique pourraient permettre des investissements pour accroître le taux de vaccination dans les régions où la couverture est sous-optimale et dans sous-groupes à forte charge de VPH afin d’atténuer l’impact de la pandémie sur les programmes et de réduire les inégalités », a déclaré la Dre Chantal Sauvageau, spécialiste en santé communautaire et consultante en maladies infectieuses à l’Institut national de santé publique du Québec.

Une surveillance régulière de la protection à dose unique est conseillée pour détecter les signes de diminution de la protection.