Les chercheurs de l’Institut Ragon ont fait une découverte significative sur la façon dont les anticorps peuvent améliorer directement la capacité du corps à lutter contre Mycobacterium tuberculosis (MTB), les bactéries responsables de la tuberculose (TB). Malgré des décennies de recherche, la tuberculose reste l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières dans le monde, avec environ 10 millions de nouveaux cas et 1,6 million de morts par an. Actuellement, il n’y a pas de vaccin très efficace, mettant en évidence le besoin urgent de nouvelles idées et traitements.
Dans une étude publiée aujourd’hui dans ImmunitéMembre du corps professoral de Ragon Galit Alter, Ph.D. et la stagiaire post-doctorale précédente Patricia Grace, Ph.D., maintenant à l’Université de Pittsburgh, s’est associée à Bryan Bryson, Ph.D., membre associé Sarah Fortune, Ph.D. et une équipe de collaborateurs, pour collecter la plus grande bibliothèque d’anticorps monoclonaux contre Mycobacterium tuberculosis (VTT) la bactérie qui provoque la tuberculose.
L’équipe a identifié des caractéristiques d’anticorps spécifiques qui limitent considérablement la croissance du VTT. Cette recherche révèle de nouvelles perspectives critiques sur la façon dont les anticorps interagissent avec les cellules immunitaires dans les poumons pour restreindre l’infection à la MTB, jetant les bases de thérapies ou vaccins à base d’anticorps potentiels contre la tuberculose, tous deux nécessaires de toute urgence.
L’équipe a étudié les anticorps monoclonaux (MAB), des anticorps hautement spécialisés conçus pour cibler des composants spécifiques de la MTB. Ils ont dépisté une large bibliothèque de ces anticorps, ciblant de nombreuses composantes différentes des bactéries, pour déterminer lesquelles pourraient réduire efficacement la croissance bactérienne chez les souris infectées.
Ils ont constaté que des anticorps particuliers ciblant différentes parties des bactéries – à la fois des protéines de surface et des antigènes internes – pouvaient limiter efficacement la croissance de la MTB, ce qui remet en question les hypothèses précédentes que seuls les anticorps reconnaissant les structures de surface pourraient aider à lutter contre la TB.
Pour mieux comprendre les mécanismes derrière cette protection médiée par les anticorps, les chercheurs ont examiné de près un anticorps particulièrement efficace ciblant une molécule appelée Lipoarabinomannan (LAM), trouvée sur la surface des cellules bactériennes.
En gérant le domaine constant de l’anticorps (FC) pour contrôler les activités de mise à mort de l’anticorps, les chercheurs ont découvert que le contrôle bactérien maximal a été obtenu lorsque les anticorps ont redirigé le recrutement et l’activation des cellules immunitaires innées. En particulier, les anticorps capables de rediriger les bactéries vers les neutrophiles ont fourni le plus grand niveau de protection.
Cette découverte met en évidence une manière précédemment non reconnue que les anticorps peuvent travailler contre la tuberculose non seulement en neutralisant directement les agents pathogènes, mais en remodelant les fonctions des cellules immunitaires dans les tissus infectés.
Compte tenu de l’augmentation des bactéries résistantes aux antibiotiques, la compréhension de ces mécanismes immunitaires ouvre de nouvelles avenues pour de nouvelles conceptions thérapeutiques et vaccinales qui sont de toute urgence pour lutter contre la tuberculose. De plus, cette étude débloque les approches futures pour découvrir et concevoir rapidement les thérapies monoclonales à un éventail plus large de bactéries résistantes aux antibiotiques à l’avenir.
Fourni par Ragon Institute of MGH, MIT et Harvard