La campagne de vaccination mpox en République démocratique du Congo a été repoussée, ont indiqué mardi à l’AFP les autorités sanitaires, sans que la date exacte de son début ne soit connue.
Les vaccins devaient être déployés le 2 octobre dans ce pays d’Afrique centrale, l’épicentre de la dernière épidémie.
« Nous ne prévoyons pas de commencer le 2 », a déclaré à l’AFP le docteur Nanou Yanga, membre du Programme élargi de vaccination du ministère de la Santé.
Les vaccinations commenceront dans l’est de la RDC, selon Yanga, bien que les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies aient exprimé en septembre leurs inquiétudes concernant la propagation du virus dans la capitale très peuplée de Kinshasa.
« Nous avons observé une augmentation rapide des cas à Kinshasa, c’est quelque chose qui nous inquiète beaucoup », a déclaré le docteur Ngashi Ngongo, chef de cabinet du CDC Afrique et chef du bureau exécutif, lors d’un point de presse du mpox le 26 septembre.
Ngongo a déclaré que le surpeuplement de la ville « la rend très sujette à une expansion rapide », mais n’a pas précisé le nombre de cas dans la capitale congolaise.
Des doses de vaccin sont arrivées lundi à Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, à l’est de la RDC, « ce qui nous oblige à lancer la première phase de vaccination dans une semaine », a indiqué mardi à l’AFP le ministre provincial de la Santé.
« Il faut maintenant préparer les gens et les former, mais aussi déployer les vaccins », a déclaré le docteur Théophile Walulika.
Yanga a également évoqué la nécessité de davantage de préparation avant que l’inoculation puisse commencer, y compris le déploiement des vaccins à partir des sites de stockage.
Les vaccins seront introduits plus tard à Kinshasa, Yanga estimant un lancement dans deux à trois semaines au maximum.
Le 14 août, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré une urgence internationale concernant le mpox, citant ses inquiétudes face à l’augmentation des cas de souche Clade 1b en RDC qui s’est propagée aux pays voisins.
Le pays d’Afrique centrale a reçu 265 000 doses d’un vaccin fabriqué par le fabricant danois de médicaments Bavarian Nordic, mais destiné uniquement aux adultes.
Kinshasa est en pourparlers avec le Japon, où un autre vaccin mpox utilisé sur les adultes et les enfants a été approuvé, pour un éventuel approvisionnement.
Les scientifiques ont découvert la maladie, autrefois appelée variole du singe, en 1958 au Danemark parmi des singes élevés à des fins de recherche, et l’ont repérée pour la première fois chez l’homme en 1970 dans l’actuelle RDC.
Le virus, qui provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et de grandes lésions cutanées ressemblant à des furoncles, peut infecter les humains par l’intermédiaire d’animaux contaminés ou d’autres humains par contact physique étroit.