L’ossification du ligament longitudinal postérieur (OPLL) est une maladie vertébrale progressive caractérisée par une formation osseuse ectopique dans la colonne vertébrale, conduisant à de graves symptômes neurologiques dus à la compression de la moelle épinière. Cette condition est plus répandue dans les pays asiatiques et a été associée à divers facteurs génétiques et hormonaux.
Des informations récentes révèlent le rôle potentiel de la signalisation de l’interféron (IFN) dans la pathogenèse de l’OPLL, en particulier la voie IFN de type I, qui est connue pour jouer un rôle dans les réponses immunitaires innées et la formation osseuse. Une étude de profilage de transcriptome unique a identifié l’activation de la signalisation IFN de type I dans le ligament longitudinal postérieur ossifié, suggérant une cible thérapeutique pour l’OPLL.
L’étude, publiée dans Frontières de médecineimpliquait le recrutement de patients atteints de TO-OPLL et de patients témoins du troisième hôpital de l’Université de Pékin, avec des tissus ligamentaires ossifiés obtenus à partir de procédures chirurgicales. Le séquençage d’ARN unique (SCRNA-SEQ) a été réalisé pour analyser les caractéristiques de la population cellulaire et les modèles d’expression des gènes pathologiques.
L’analyse a révélé des sous-populations distinctes avec des signatures transcriptionnelles, avec un cluster montrant un enrichissement des réponses liées à l’IFN de type I chez les patients atteints d’OPLL. La voie de signalisation de l’IFN de type I s’est avérée activée lors de la progression de l’ossification, avec des gènes liés à l’IFN tels que OAS2, OAS3, IRF7, MX1, MX2 et STAT1 présentant des niveaux d’expression plus élevés dans les tissus ossifiés.
Des expériences in vitro utilisant des préostéoblastes MC3T3-E1 murines ont démontré que l’IFN-β favorise la différenciation ostéogénique et le dépôt de calcium, suggérant un rôle pour la voie IFN de type I dans la formation osseuse. Le blocage de la voie IFN de type I à l’aide d’un anticorps neutralisant anti-IFNAR1 s’est révélé efficace pour supprimer l’ossification, indiquant une stratégie thérapeutique potentielle pour l’OPLL.
Les résultats de cette étude fournissent une compréhension complète des changements cellulaires et moléculaires de l’OPLL et mettent en évidence la signification de la voie IFN de type I dans la pathogenèse de la maladie.
L’activation de cette voie dans les tissus ossifiés et son rôle dans la promotion de la différenciation ostéogénique offrent une nouvelle perspective sur le traitement de l’OPLL. En ciblant la voie IFN de type I, il peut être possible de développer de nouvelles interventions thérapeutiques qui pourraient arrêter ou inverser la progression de cette maladie débilitante.
Les résultats de cette étude contribuent à l’ensemble des connaissances sur le rôle de la signalisation de l’IFN dans les maladies osseuses et ouvrent la voie à de futures recherches sur le développement de thérapies ciblées pour l’OPLL.
Fourni par les revues Frontiers