Les fruits et légumes offrent moins de protection contre le cancer qu’on ne le pensait – ce qui aide vraiment à le combattre

Le cancer est l’une des causes de décès les plus courantes en Allemagne. La mortalité diminue considérablement depuis des années, comme le montrent les dernières données du registre. Mais le nombre de nouveaux cas reste élevé, notamment en raison du vieillissement de la population. Outre les progrès médicaux, une autre question se pose : qu’est-ce qui détermine réellement qui est atteint d’un cancer ? Une analyse montre que ce ne sont pas les aliments individuels qui sont déterminants, mais surtout le surpoids.

De nombreuses hypothèses persistent, notamment en matière de nutrition. La salade est considérée comme un bouclier protecteur, les superaliments sont un raccourci vers la santé. L’analyse spécialisée évaluée classe ces attentes avec sobriété.

Le facteur décisif pour le risque de cancer n’est pas tant la présence régulière de salade ou d’autres aliments sains dans l’assiette que le fait que le poids corporel soit trop élevé en permanence. L’excès de poids a ici un effet sensiblement plus fort.

L’obésité a une forte influence sur le risque de cancer

L’analyse de Sabine Rohrmann et Silke Hermann, publiée dans la revue spécialisée forum de Springer Medicine, résume l’état actuel de la recherche. Le résultat est clair : environ 18 pour cent de tous les cas de cancer en Allemagne peuvent être attribués à une combinaison d’une mauvaise alimentation et d’un poids corporel excessif.

Le lien est particulièrement prononcé dans certains types de tumeurs. Les cancers de l’utérus, du foie et des reins surviennent beaucoup plus souvent chez les personnes en surpoids important.

En Allemagne, environ sept pour cent de tous les nouveaux cas de cancer peuvent être attribués uniquement au surpoids et à l’obésité. Cette proportion augmente parce que l’obésité augmente depuis des années – dans tous les âges et dans tous les groupes de population.

Le tissu adipeux augmente le risque de cancer

Le surpoids n’apparaît pas seulement sur la balance. Le tissu adipeux est hormonalement actif. Il favorise les processus inflammatoires et modifie le métabolisme. Ceux-ci incluent des niveaux accrus d’insuline, de certaines hormones sexuelles et de facteurs de croissance. Ces conditions favorisent la formation et la croissance de tumeurs.

À cela s’ajoute l’alimentation, qui s’accompagne souvent d’une prise de poids. Les aliments fortement transformés fournissent beaucoup d’énergie, sont peu rassasiants et contiennent souvent de grandes quantités de sel, de sucre ou de graisse. L’étude les qualifie d’« aliments ultra-transformés ». Une étude de la Société allemande de nutrition montre un lien évident entre leur consommation et l’obésité.

L’alcool est encore considéré comme un facteur de cancer sous-estimé

Le rôle de l’alcool est également très clair. Des institutions spécialisées telles que le Centre international de recherche sur le cancer classent depuis des années les boissons alcoolisées comme cancérigènes. Les auteurs citent des chiffres fiables : même une consommation quotidienne d’environ 50 grammes d’alcool augmente le risque de cancer du sein d’environ 50 pour cent et le risque de cancer du côlon d’environ 40 pour cent.

La Société allemande de nutrition le dit clairement : il n’existe « aucune quantité d’alcool potentiellement bénéfique pour la santé et sans danger ». En Allemagne, des milliers de cas de cancer sont imputables chaque année à la consommation d’alcool, notamment des tumeurs de la bouche et de la gorge, de l’œsophage et des intestins.

Des risques mesurables existent également avec la viande, le sel et le sucre

La consommation régulière de viande rouge et transformée augmente également le risque de cancer. Le cancer du côlon en particulier est ici au centre de l’attention. L’analyse montre : pour 50 grammes de viande transformée par jour, le risque relatif augmente de 18 pour cent. Le risque absolu augmente également sensiblement.

Le sel joue un rôle particulièrement important dans le cancer de l’estomac. Bien que cela ne concerne qu’une petite proportion de tous les cas de cancer, cet effet est pertinent pour le cancer de l’estomac.

La charge dite glycémique est également abordée. Il décrit comment les aliments riches en glucides font augmenter la glycémie. Des niveaux élevés peuvent favoriser certaines tumeurs hormono-dépendantes via l’insuline et la prise de poids.

Les aliments sains vous protègent, mais ne sont pas un laissez-passer

Les fruits, les légumes et la salade sont considérés depuis des décennies comme des facteurs de protection. L’étude classe cet effet avec sobriété. De grandes études européennes montrent une légère réduction du risque. Cependant, l’effet est nettement inférieur à ce que l’on pensait depuis longtemps.

Un avantage évident est particulièrement évident dans le cas des fibres. Ils raccourcissent la durée pendant laquelle les substances potentiellement nocives restent dans l’intestin et favorisent les produits métaboliques protecteurs. Une méta-analyse arrive à la conclusion : dix grammes de fibres supplémentaires par jour réduisent le risque de cancer du côlon d’environ dix pour cent. Le café présente également un lien protecteur avec le cancer du foie et de l’utérus.

Nouvelle perspective sur le risque de cancer : manger plus durablement

C’est passionnant d’examiner les habitudes alimentaires qui peuvent être mises en œuvre dans la vie de tous les jours. L’étude fait référence au soi-disant « régime de santé planétaire ». Il n’y a pas de plan strict derrière cela, mais un principe simple : plus d’aliments d’origine végétale, moins de viande et le moins transformés possible.

L’effet peut être observé de plusieurs manières à la fois. Si vous mangez plus souvent des légumes, des légumineuses et des céréales complètes, vous consommez automatiquement plus de fibres et pouvez maintenir votre poids plus facilement. Dans le même temps, la consommation de produits fortement transformés est en baisse. Une méta-analyse de 17 études aboutit à une conclusion claire : les personnes qui suivent ce schéma à long terme ont un risque de cancer réduit de 12 %.

Par Anne Bajrica

L’original de cet article « Le surpoids augmente massivement le risque de cancer – pourquoi perdre du poids protège plus que les superaliments et la salade » vient de Smart Up News.





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