One-year Mortality Rates of Patients Receiving Methadone and Buprenorphine Maintenance Therapy. A National Representative Cohort Study in 2694 Patients Michael SOYKA et al. Munich, GERMANY |
||
Le Flyer N° 27 Février 2007 |
||
Une étude sur 2694 patients | ||
Dans cette étude prospective, les auteurs ont établi le taux de mortalité d’une cohorte de patients, qui au départ de l’étude, recevaient un traitement de substitution par la méthadone ou la buprénorphine haut dosage.
Ils rappellent en préambule que la mortalité d’usagers en traitement de substitution fait toujours débat, bien que de nombreuses études aient établi l’impact extrêmement positif de la méthadone sur la baisse de la mortalité des héroïnomanes (études de Dolan, Fugelsatdt, Capelhorn …) |
Population étudiée : 2694 patients suivis pendant un an dans le cadre de l’étude COBRA (Cost-Benefit and Risk Appraisal of Substitution Treatments) : |
|
Résultats | ||
- le nombre total de décès dans l’étude a été de 28, ce qui donne une mortalité globale, toutes causes confondues de 1,04 % ;
|
- près de la moitié des patients décédés n’étaient plus sous traitement de substitution depuis longtemps au moment de leur décès ;
- sur les 28 patients décédés, 11 l’étaient par suite d’une overdose ou d’une poly-intoxication ; |
|
Effet protecteur des médicaments de substitution sur la mortalité | ||
Avec un total de 7 overdoses ou poly-intoxications auprès de patients toujours en traitement de substitution, les auteurs concluent à un taux de mortalité très faible qui pourrait être imputé aux deux médicaments. Ils notent par ailleurs un taux de mortalité comparable dans les deux groupes au cours de cette étude.
Ce taux de mortalité nettement inférieur à celui d’une population non traitée par un médicament de substitution opiacée rappelle, s’il en était besoin, l’effet protecteur de ces
|
médicaments sur la mortalité globale des héroïnomanes, et notamment sur le risque de décès par overdose ou poly-intoxication. Comme le suggère les auteurs dans leur introduction, la publication d’études rétrospectives toxicologiques ou médico-légales, ne doit pas faire oublier les résultats globaux obtenus en matière de ‘vies sauvées’ par la mise en oeuvre des traitements de substitution. Il n’y qu’à regarder du côté des pays où ces traitements n’ont pas droit de cité !s. |