Le Canada doit adopter une législation solide et efficace pour protéger les jeunes contre la publicité du jeu. Les mineurs subissent des dommages à des jeux de hasard malgré les restrictions d’âge, affirment aux auteurs dans un éditorial en CMAJ (Journal de l’association médicale canadienne).
Depuis 2021, les publicités pour les paris sportifs ont des émissions sportives saturées, constamment vues par les enfants. Le jeu est normalisé comme une partie naturelle du spectatrice à un jeune âge. Même avant que les paris sportifs en un seul match ne soient légalisés, une enquête en 2019 auprès des élèves canadiens de la 7e à la 12e année a révélé qu’environ 4% des étudiants ont exprimé l’envie de jouer malgré leurs propres conséquences négatives, et 2% avaient des symptômes de dépendance au jeu.
Les smartphones ne font qu’aggraver le problème.
« La légalisation des jeux de hasard en ligne (IGAMING) en Ontario en 2022 a transformé n’importe quel smartphone en plate-forme de paris, aggravant les épidémies existantes de la technologie et de la dépendance aux médias sociaux », écrit le Dr Shannon Charlebois, éditeur médical, CMAJ, Avec le Dr Shawn Kelly, pédiatre et spécialiste de la médecine des dépendances, Cheo et l’Université d’Ottawa, Ottawa, Ontario.
Le jeu à problèmes chez les mineurs est lié à un risque accru de suicide, de trouble de la consommation de substances, de vol, d’utilisation des armes et d’assaut. Le plus alarmant est le risque accru de suicide, avec une étude britannique montrant un risque de neuf fois chez les hommes et presque cinq fois chez les femmes avec des jeux de hasard. Une étude des Norvégiens de 2008 à 2021 a révélé que le suicide était la première cause de décès chez les personnes ayant des jeux de hasard.
« Autoriser la promotion flagrante et omniprésente des paris sportifs est une hypothèque volontaire de l’avenir du Canada aux intérêts des bénéfices privés et des recettes fiscales. Les juridictions canadiennes devraient agir pour éliminer toutes les publicités qui favorisent les paris sportifs lors des émissions où les mineurs sont susceptibles de les voir. »
Les auteurs demandent que le gouvernement fédéral commence par accélérer le projet de loi S-211, ce qui permettra au développement d’un cadre national de réglementer la publicité des paris sportifs et des normes nationales pour protéger les personnes qui peuvent être affectées négativement.