Ces dernières années, le fentanyl, un opioïde synthétique de 50 à 100 fois plus fort que la morphine, a été un contributeur principal à la crise des opioïdes. L’un des pires effets néfastes de l’abus de fentanyl est l’arrêt cardiaque induit par les opioïdes. Bien qu’il soit bien connu que l’abus d’opioïdes peut induire des arythmies, les effets de l’abus de fentanyl sur les rythmes cardiaques n’ont pas encore été entièrement étudiés.
Dans une étude récente publiée dans Circulationpremier auteur Gema Mondéjar-Parreño, Ph.D. et l’auteur principal Joseph C. Wu, MD, Ph.D., directeur du Stanford Cardiovascular Institute, a constaté que les cellules souches pluripotentes induites par l’homme offrent une occasion inégalée d’étudier les réponses spécifiques au patient à l’abus d’opioïdes.
Les enquêteurs ont étudié les conséquences de la maltraitance du fentanyl, en particulier celles liées à l’activité électrique du cœur, qui déterminent comment le cœur contrôle son rythme et son pompage. Les scientifiques ont analysé 19 études de toxicologie entre 1994 et 2022 dans lesquelles l’estimation moyenne de la concentration de fentanyl était trois fois plus élevée que pour les patients souffrant de douleur chronique. En utilisant les données, les chercheurs ont exposé des cardiomyocytes dérivés des cellules souches induits par l’homme (IPSC-CM) à des doses de fentanyl qui imitaient les circonstances de surdose.
Ils ont constaté que cela provoquait des changements dans la signalisation du calcium de l’homéostasie dans les cellules musculaires cardiaques et a ralenti la préparation du rythme cardiaque suivant, ce qui a contribué à battre les irrégularités. De plus, comme les arythmies sont souvent plus évidentes lorsque la fréquence cardiaque augmente, les chercheurs ont trouvé la combinaison du fentanyl et de l’isoprotérénol, un stimulant utilisé pour augmenter la fréquence cardiaque, peut aggraver les arythmies induites par le fentanyl.
Cette étude fournit des preuves que les abus de fentanyl peuvent altérer la fonction des cellules cardiaques, conduisant à des défauts de rythme. Avec la dépression respiratoire, les effets induits par le fentanyl sur l’électrophysiologie contribuent considérablement à un arrêt cardiaque. D’autres études nous aideront à mieux comprendre les abus de fentanyl et sa relation avec les arythmies.