Le Groupe de travail sur les services préventifs des États-Unis (USPSTF) recommande le dépistage des adultes pour la consommation malsaine d’alcool et la fourniture de brèves interventions de conseil comportemental pour ceux qui se sont engagés à boire risqué. Ces recommandations constituent la base d’un projet de déclaration de recommandation publié en ligne le 5 août.
Les chercheurs ont examiné les preuves des avantages et des méfaits du dépistage et des interventions pour identifier et réduire la consommation malsaine d’alcool. Les données ont été obtenues à partir d’un essai contrôlé randomisé (RCT) à l’ouvrage étanche sur les avantages du dépistage chez les femmes enceintes, 15 études de précision diagnostique et 84 ECR d’interventions pour réduire la consommation malsaine d’alcool (cinq impliquant des adolescents; 79 impliquant des adultes).
Les chercheurs n’ont trouvé aucune différence dans la consommation d’alcool dans l’essai de dépistage. L’utilisation de plusieurs screneurs bref a été soutenue par des études de précision diagnostique pour identifier les jeunes atteints de trouble de la consommation d’alcool. Dans une analyse regroupée des ECR menées chez les adultes pour tester les interventions pour réduire la consommation d’alcool, ceux des groupes d’intervention ont réduit la consommation d’alcool plus que ceux des groupes témoins.
Sur la base de ces résultats, l’USPSTF recommande de dépister les adultes de 18 ans ou plus pour une consommation malsaine d’alcool dans les établissements de soins primaires et de fournir de brèves interventions de conseil comportemental pour réduire la consommation malsaine d’alcool pour les personnes engagées dans une consommation risquée ou dangereuse (recommandation B). Pour les adolescents âgés de 12 à 17 ans, les preuves actuelles sont insuffisantes pour évaluer l’équilibre des avantages et les méfaits du dépistage et de brèves interventions de conseil comportemental (déclaration I).
« Bien que la consommation d’alcool des adolescents soit une préoccupation grave, il n’y a pas suffisamment de preuves pour déterminer si le dépistage et le conseil en soins primaires aident à réduire la consommation d’alcool chez les adolescents, nous appelons donc davantage de recherches », a déclaré le membre de l’USPSTF, John Ruiz, Ph.D., de l’Université de l’Arizona à Tucson, dans un communiqué.
« En l’absence de preuves, les professionnels de la santé devraient utiliser leur jugement pour déterminer s’il faut filtrer ou non leurs patients adolescents. »
Le projet de déclaration de recommandation et le projet de révision des preuves ont été publiés pour des commentaires du public. Les commentaires peuvent être soumis jusqu’au 2 septembre 2025.