La Namibie enregistre le premier cas du choléra en près d’une décennie

La Namibie a enregistré son premier cas de choléra en près d’une décennie, dans une région bordant l’Angola où une épidémie a tué au moins 237 personnes, a annoncé jeudi l’agence de santé de l’Union africaine.

« Pour la première fois après près de 10 ans … La Namibie a signalé le premier cas du choléra il y a deux jours », a déclaré Jean Kaseya, directeur général de l’Africa Center for Disease Control (CDC), dont le siège est à Addis-Abeba, en Éthiopie.

« La bonne nouvelle est que la Namibie nous a informés que la personne s’est rétablie et a été libérée de l’hôpital. Mais c’était un réveil majeur pour le pays pour renforcer son système et travailler sur … la réponse du choléra », a-t-il ajouté lors d’un point de presse en ligne.

L’affaire dans le pays d’Afrique australe concerne une femme de 55 ans qui a développé une « diarrhée aqueuse aiguë » dans la région de Kunene bordant l’Angola.

L’Angola a été frappée par une épidémie de choléra depuis l’année dernière qui a tué au moins 237 personnes, dont beaucoup dans la capitale Luanda, selon le CDC de l’Afrique.

Le pays a du mal à faire face à des taux de pauvreté élevés et à un mauvais assainissement, malgré de vastes richesses d’huile.

Les cas et le taux de mortalité sont néanmoins en baisse, selon le CDC.

Le choléra est une infection intestinale aiguë propagée par les aliments et l’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, souvent d’origine fécale.

Il provoque une diarrhée sévère, des vomissements et des crampes musculaires, et peut tuer en quelques heures si elle n’est pas traitée, bien qu’elle puisse être traitée avec une simple thérapie de réhydratation orale et des antibiotiques pour des cas plus graves.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l’année dernière que les décès du choléra avaient augmenté de 71% par rapport à l’année précédente.

Les régions les plus touchées par le choléra ont considérablement changé, avec une baisse de 32% des cas au Moyen-Orient et en Asie, contre une augmentation de 125% de l’Afrique subsaharienne, selon l’OMS.