Pourquoi 19 °C ne fait plus l’unanimité
En hiver, la question du réglage du thermostat revient toujours. Héritée des années 1970, la règle des 19 °C servait surtout la sobriété énergétique lors de la crise pétrolière.
Aujourd’hui, les logements sont mieux isolés, et nos attentes en confort ont évolué. Pour de nombreux experts, 20 °C offre un meilleur équilibre entre bien-être et maîtrise des dépenses.
Confort et économies : ce qui change la donne
Le ressenti thermique ne dépend pas que de la température affichée. La perception de la chaleur varie selon l’environnement et vos habitudes.
« Le bon réglage est celui qui optimise la sensation de bien-être avec la moindre dépense d’énergie », rappelle un spécialiste de la gestion énergétique.
- Isolation: Une maison mal étanche perd vite des calories, même à 21–22 °C.
- Activité: En position assise, on ressent davantage le froid qu’en cuisinant ou en ménageant.
- Humidité: Un air trop sec ou trop humide perturbe le confort thermique.
- Rayonnement: Des parois froides (fenêtres, murs) augmentent l’impression de courant d’air.
- Habitudes: Vêtements, tapis, rideaux et ameublement influencent la sensation globale.
Régler pièce par pièce pour mieux optimiser
Uniformiser la température dans tout le logement est rarement optimal. Mieux vaut cibler les besoins réels de chaque zone.
- Pièces de vie: 20 °C pour un espace chaleureux et accueillant.
- Chambres: 16–18 °C pour un sommeil plus réparateur et une meilleure qualité d’air.
- Salle de bain: 22 °C pour éviter le choc thermique à la sortie de la douche.
- Circulations: 17 °C suffisent dans les couloirs et l’entrée.
Cette répartition réduit la consommation globale tout en augmentant le confort perçu.
Pourquoi viser 20 °C dans les pièces de vie
Le seuil des 20 °C concilie bien-être et maîtrise budgétaire. Chaque degré au-dessus de 19 °C peut entraîner environ 7 % de consommation en plus, mais 20 °C reste une zone d’équilibre.
À 19 °C, beaucoup ressentent une légère fraîcheur, surtout en inactivité. À 20 °C, cette gêne disparaît souvent, sans basculer dans une dépense excessive.
Les thermostats programmables et les vannes connectées facilitent un pilotage fin, en adaptant les horaires et les pièces.
Les bons gestes pour garder la bonne température
Atteindre la juste chaleur sans gaspiller passe par des actions simples et efficaces au quotidien.
- Programmer: Réduire de 1 à 2 °C la nuit et en absence, puis remonter à l’heure du réveil.
- Calfeutrer: Traquer les fuites d’air (bas de portes, boîtes à volets, prises) pour gagner des kilowattheures.
- Isoler: Prioriser combles, fenêtres et murs pour limiter les déperditions.
- Habiller les fenêtres: Doubles rideaux et stores épais forment une barrière thermique.
- Soleil: Ouvrir les volets le jour pour profiter des apports solaires, fermer la nuit.
- Circulation: Fermer les portes des pièces peu chauffées pour éviter la dilution de la chaleur.
- Ventiler: Une VMC performante et un bref aérage quotidien assurent un air sain et un meilleur rendement de chauffage.
Attention aux effets d’une maison trop froide
Chercher l’économie à tout prix peut nuire à la santé, surtout chez les personnes fragiles.
Un air froid accroît les risques respiratoires et la charge cardiovasculaire. Une chambre glacée perturbe le sommeil et favorise l’humidité, propice aux moisissures.
Maintenir une température raisonnable protège le bien-être et évite des coûts indirects de santé.
Trouver votre point d’équilibre
La « bonne » température dépend de votre logement, de son isolation et de votre rythme de vie. Testez progressivement: si vous avez froid à 19 °C, passez à 20 °C dans le salon, restez à 16–18 °C dans les chambres, et montez à 22 °C dans la salle de bain aux horaires d’usage.
Surveillez vos factures, ajustez les plages horaires et corrigez les fuites. Vous obtiendrez une chaleur plus homogène et des dépenses maîtrisées.
À retenir pour un hiver confortable et économe
La règle des 19 °C a rendu service, mais 20 °C s’impose souvent comme un compromis gagnant, surtout dans les pièces de vie.
Avec une régulation pièce par pièce, une isolation renforcée et des gestes quotidiens simples, vous gagnerez en confort sans sacrifier vos économies. L’objectif n’est pas de chauffer plus, mais de chauffer mieux, là où cela apporte le plus de bien-être.
