Les enfants sont à l’origine des infections domestiques au MPox, révèle une étude

Une étude menée par Raoul Kamadjeu, doctorant à la CUNY SPH, fournit de nouvelles données importantes sur la façon dont le mpox, en particulier la souche Clade Ib, se transmet au sein des ménages. L’article est publié dans Les maladies infectieuses du Lancet.

Pour l’étude, Kamadjeu et ses collègues ont suivi de près les familles au Burundi exposées à des cas confirmés de mpox, analysant les schémas et les risques de propagation du virus d’un membre à l’autre par le biais de contacts étroits et de conditions de vie partagées.

La Mpox, qui a connu d’importantes épidémies depuis 2022, se transmet principalement par contact physique direct, notamment par contact avec des lésions cutanées, des fluides corporels, de la literie et des vêtements. L’étude a révélé que le risque de propagation au sein d’un foyer est plus élevé au cours des deux premières semaines suivant la maladie du premier membre de la famille.

Les chercheurs ont découvert que la plupart des transmissions au sein du foyer concernaient des enfants de moins de 15 ans, probablement en raison d’interactions étroites et d’activités de soins qui augmentent l’exposition au virus.

« La transmission intra-familiale du Clade Ib mpox au Burundi était limitée et il était peu probable qu’elle favorise une propagation communautaire plus large », explique Kamadjeu. « L’implication des enfants dans les chaînes de transmission au sein du foyer souligne leur vulnérabilité, soulignant la nécessité d’une enquête précise au sein du foyer, d’une détection précoce et de stratégies pour les protéger.

« Nos résultats soutiennent les preuves émergentes selon lesquelles la transmission extra-familiale, en particulier chez les adultes, conduit probablement à la propagation communautaire et est potentiellement une source d’introduction au sein des ménages. »

Les auteurs recommandent une double approche de la réponse au mpox, combinant des interventions au niveau des ménages qui donnent la priorité à la détection précoce, à la protection des enfants et des interventions ciblées axées sur les adultes et les groupes à haut risque qui visent à réduire la transmission par contact physique étroit, y compris la réduction de la transmission par contact sexuel.