Coincée entre deux passagers de forte corpulence dans l’avion, elle se plaint et décroche une incroyable indemnisation

Son histoire a fait le tour des réseaux sociaux et relance un débat brûlant sur le confort et les droits des passagers aériens. Une jeune femme australienne affirme avoir été contrainte de passer plus de 12 heures coincée entre deux passagers de forte corpulence, lors d’un vol long-courrier. Après avoir déposé une plainte, la compagnie aérienne lui a finalement versé une indemnisation exceptionnelle.

« Je n’avais littéralement pas d’espace pour bouger, manger ou même respirer normalement »,
raconte-t-elle encore, traumatisée par son expérience.

Un vol qui tourne au cauchemar

Le vol reliait Doha à Sydney, un trajet de près de 12 500 kilomètres. Selon le témoignage de la passagère, connue sous le prénom Natalie, tout avait bien commencé — jusqu’au moment de l’embarquement. En entrant dans l’avion, elle découvre que son siège du milieu est encadré par deux hommes de très forte corpulence.

Au bout de quelques minutes, elle réalise qu’elle ne peut pas baisser les accoudoirs, ni s’asseoir sans être physiquement comprimée entre les deux. Les membres de l’équipage, débordés, lui auraient d’abord demandé de « faire preuve de patience », expliquant que le vol était complet et qu’aucun autre siège n’était disponible.

« J’ai essayé de garder mon calme, mais au bout de deux heures, j’avais mal au dos et je respirais difficilement »,
confie Natalie à un média local.

Une situation intenable

Pendant tout le vol, la jeune femme n’a pas pu dormir ni se lever facilement pour aller aux toilettes. Elle affirme avoir dû rester penchée sur le côté pour ne pas être écrasée. Ses repas étaient difficiles à manger, et les deux voisins de siège, bien que courtois, ne pouvaient pas non plus bouger.

À son arrivée à Sydney, elle décide de déposer une réclamation auprès de la compagnie aérienne. Son objectif : obtenir non seulement des excuses, mais aussi une reconnaissance du préjudice subi.

La compagnie réagit après la médiatisation

L’histoire aurait pu en rester là, mais le récit de Natalie a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Des centaines d’internautes ont partagé son message, dénonçant les conditions de vol jugées inacceptables. Face à la viralité du sujet, la compagnie a décidé d’ouvrir une enquête interne.

Quelques semaines plus tard, Natalie reçoit un appel inattendu : la compagnie reconnaît une erreur de gestion dans l’attribution des sièges et lui propose une compensation jugée « exceptionnelle ».

Selon plusieurs médias australiens, l’indemnisation dépasserait 2 500 dollars australiens, en plus d’un bon de vol équivalent à un billet en classe affaires.

« J’étais sous le choc. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils réagissent aussi vite »,
explique-t-elle. « Mais je pense qu’il faut que les compagnies prennent enfin au sérieux le confort de leurs passagers. »

Une seule liste : le débat relancé sur les sièges d’avion

L’affaire a rouvert une discussion déjà sensible dans l’industrie aérienne : la taille des sièges et la gestion des passagers corpulents.
Voici les principales questions que cette affaire remet sur la table :

  • Les compagnies doivent-elles adapter la largeur des sièges aux standards modernes de corpulence ?
  • Faut-il imposer un deuxième siège pour les passagers dépassant un certain gabarit ?
  • Les passagers « coincés » devraient-ils avoir droit à une indemnisation automatique ?
  • Et surtout, comment concilier respect, confort et équité sans stigmatiser personne ?

Une question d’équité, pas de jugement

Plusieurs associations de défense des passagers ont salué la réaction rapide de la compagnie, tout en soulignant que le problème n’est pas nouveau.
De nombreuses plaintes similaires ont été enregistrées ces dernières années, notamment sur les vols long-courriers, où chaque centimètre compte.

« Ce n’est pas une question de discrimination, mais de bon sens et de sécurité »,
estime Léa Bernard, porte-parole d’une association de consommateurs.
« Les compagnies ont réduit la taille des sièges au fil des ans pour augmenter leurs profits, au détriment du bien-être des passagers. »

Un précédent qui fera jurisprudence ?

Le cas de Natalie pourrait faire date. En reconnaissant officiellement un préjudice lié à un manque d’espace, la compagnie crée un précédent juridique et commercial. D’autres voyageurs pourraient désormais invoquer cet exemple pour exiger réparation dans des cas similaires.

Les spécialistes du transport aérien estiment que cette affaire pourrait obliger les compagnies à revoir la configuration de leurs cabines, notamment sur les vols de plus de 8 heures.

Une victoire personnelle et symbolique

Pour Natalie, l’épisode reste difficile à oublier, mais elle espère qu’il servira à améliorer la situation des futurs voyageurs :

« J’ai souffert pendant ce vol, mais si mon histoire peut faire évoluer les choses, alors ça en valait la peine. »

Depuis, elle a été invitée sur plusieurs plateaux télé pour raconter son expérience, et le débat continue d’enflammer les réseaux.

Une chose est sûre : dans un monde où chaque centimètre d’espace coûte cher, la question du confort à bord n’a jamais été aussi brûlante.